L’espace sacré dans le cadre du néo-paganisme est quelques chose d’assez mal définit, a mon point de vue. Les catholiques ont des églises, les protestants, des temples, les juifs, des synagogues, les musulmans des mosquées, les hindous, des temples (mais pas les mêmes que plus haut, on est d'accord ^^)… etc .
Nombre de religions ont donc leurs temples, mais ce n’est pas systématique, notamment dans le néo-paganisme. Le néo-paganisme c’est avant tout un terme ombrelle sous lequel on retrouve des religions et des spiritualités qui n’ont pas grand-chose à voir les unes avec les autres. Le néo-paganisme, ce n’est pas une religion avec une structure, une hiérarchie, des ministres du culte et des temples. C’est un ensemble de gens qui croient en des choses parfois semblables, parfois non, qui se regroupent ou pratiquent seuls. Bref, c’est un joyeux bordel dont on (nous, vous, eux, la société… etc) essaie parfois de nous faire croire qu’il s’agit d'une seule et même chose. (Là, je vais être barbante et vous parler plus précisément) parce que dans néo-paganisme, il y a paganisme dont la racine « paganus » signifie pour certains paysan ou pays (au sens terre sur laquelle tu habites toi la personne qui me lis), on va passer sur les débats étymologiques qui entoure le terme. Personnellement, je défini « paganisme » comme « culte de la terre ». Pour faire simple, ce que je veux dire, c’est que pour moi, le paganisme, MON paganisme a pour épicentre la vénération de la Terre, de l’équilibre naturel. La Nature est mon temple comme on le voit souvent sur mes photos sur les réseaux sociaux ou ici. Du coup, vous expliquer l’espace sacré, c’est pour moi vous parler de la Nature, qu’il s’agisse du champs derrière chez moi avec ses beaux oiseaux chanteurs, les feuilles de lauriers sauce bougent au gré du vent ou même juste mon massif fleuri devant chez moi. Où qu’elle soit, la nature est sacrée pour moi et le moindre espace où elle perce le béton est un espace sacré. Plutôt grand comme temple n’est-ce pas ? Pendant longtemps, quand on me posait des questions sur mon espace sacré, je parlais de mon autel. Cela ne m’empêchait pas de percevoir le sacré des bois et des sources mais je limitais géographiquement mon espace sacré à mon autel. Et c’était dommage, car mon autel est à l’intérieur. C’est triste car c’est bien dans les petits bouts de nature, à l’extérieur, que ma magie est la plus tangible or le principe (pour moi) de l’espace sacré est d’être un endroit où la communication avec les dieux et les esprits est la plus aisée, la plus naturelle. Pour faire simple, la nature, c’est mon téléphone portable avec les déités et les Esprits de la nature. Cela fait longtemps que je suis désabusée vis-à-vis de notre civilisation. Avaler des hormones, vacciner automatiquement les enfants avec des produits sur lesquels on n’a pas de recul, polluer les océans avec des déchets nucléaires… bref, à chaque fois que j’y pense, je suis tiraillée entre l’envie de casser quelque chose et celle de m’exiler loin de cette société... Pourquoi ? Pourquoi suis-je si affectée de voir le monde être bétonné ? Pourquoi est-ce que les bidons de "Round-up" dans les jardineries me rendent folle de rage ? La réponse à cette question n’est pas évidente. Parce que la forêt c’est chouette, que les pommes pleines de pesticides n’ont pas de goût ou encore que j’aime les fleurs qui poussent sur les trottoirs ? Oui et non. Le sacré n’est pas uniquement présent dans la nature, on le trouve dans les temples quels qu’ils soient, dans les bibliothèques et sur nos autels aux bougies en paraffine. Le sacré, l’espace sacré, c’est l’espace qui est respecté, honoré, aimé, apprécié. Je prends soin de mon autel, j’y place chaque chose avec amour, je l’entretiens, le nourris d’énergie et de respect. Et là, il y a eu la prise de conscience. Celle qui m’a fait comprendre pourquoi je mange local, pourquoi je composte mes pelures de pomme et pourquoi je ramasse les papiers qui trainent en forêt. J’entretiens l’espace sacré, commun, la maison de tous. Et ma réflexion est allée plus loin quand je me suis demandée pourquoi les dérives de l’industrie agro-alimentaire me mettaient en colère. Parce qu’elle porte atteinte à nos corps, à nous, à la divinité de l’animal, qu’il soit homme, lapin, bœuf. On est tous au même niveau, tous utilisés, tous dégradé et l’environnement avec. « Mon Temple est la Nature»… et bien quel mauvais soin nous prenons de nos temples ! Notre société souille l’espace sacré et cela me désole. J’ai compris qu’attendre et râler ne mènerait pas loin, qu’entretenir son espace sacré comme on entretien son petit lopin de terre au milieu d’une décharge ne pourrait pas me satisfaire maintenant que j’ai ouvert les yeux. Et puis d’autres réalisations sont arrivées, comme les tornades, elles ont fait pas mal de dégâts dans la petite ville de convictions que je m’étais construite, elles ont emporté beaucoup de choses. Et je me suis assise au milieu de mes ruines. J’ai vu que mes valeurs étaient toujours là, bien droites et que de vieilles idées, des envies qui avaient été étouffées par les pubs, les messages dont on nous bombarde ont refait surface. Mes convictions de gosse ont survécu à la tempête qui a emporté mes idéos d’adulte. J’ai décidé de construire mon autel intérieur et d’entretenir l’espace sacré qui est en moi. J’ai décidé d’arrêter de me cacher derrière mon petit doigt et d’agir par des petits gestes simples au quotidien pour notre planète. La Terre est belle mais aussi très puissante, et elle peut tout reprendre en un claquement de doigt ... alors préservons là !
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Cassie DepthcoreVagabondage d'une sorceuleuse qui partage ses tribulations et son cheminement tortueux entre les mondes ... Archives
Décembre 2017
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